Cette fois c'était la bonne. J'allais enfin mettre la main sur le frangin pour lui botter le cul une bonne fois pour toutes ! Ça fait des semaines et des semaines que je suis dans cette cité pourrie pleine de gens qui grouillent partout -et avec qui je me suis fais une joie de coucher!- pour le retrouver, ça va deux minutes, j'en peux plus moi. Mais là, je suis juste devant la salle où il est censé se trouver. Je vais pouvoir enfin savourer ma victoire ! J'ai poussé la porte et je suis entré.

" SHIKI !!! T'ES LAAAAA ? "

Je suivais tranquillement mon cours d'éco quand quelqu'un a à moitié défoncé la porte. Je ne me suis pas retourné, mais cette voix qui m'appelait.. Ca ne pouvait être que Misaki.
La classe entière s'est tournée vers moi tandis que je rangeais déjà mes affaires. Je me susi levé calmement.

- Excusez moi.

Je me suis tourné vers la porte et toujours très calmement je suis sorti, refermant la porte derrière moi.

- Qu'est ce que tu fais là ?

Je marchais dans le couloir.

J'ai vu mon frérot se lever. J'ai souris, je lui avais enfin mis la main dessus ! Il m'a rejoint et on est sortis dans le couloir, je lui est sauté au cou.

" Ohhhh Shiki ! Ça faisait telleeeeement longtemps ! "

Il m'a à peine touché que je l'ai repoussé contre le mur.

- Ne me touche pas.

Je me suis arrêté et je l'ai regardé droit dans les yeux.

- Tu n'as pas répondu à ma question.

J'ai pas trop aimé qu'il me repousse, j'ai perdu mon sourire et j'ai croisé les bras sur mon torse.

" Je suis venu te chercher ! "

- Et bien voilà, tu m'as trouvé. Content?

J'ai repris la marche.

- Je ne rentrerais pas Misaki. C'est hors de question, je suis très bien ici.

... Il ne rentrerai pas ?! Mais pourquoi ça ! Il ne peut pas être "très bien" ici, ici c'est pas un endroit fait pour nous, on ne peut pas... J'ai soupiré, je l'ai attrapé par le poignet.

" Shiki, il faut que tu rentre. "

(Misaki il se plait carrément ici lui aussi mais il veut pas se l'avouer xD Il veut rester aussi)

Je sui resté silencieux. Il me tenait le poignet, je ne supportais pas du tout ça. Je l'ai regardé très durement.

- Lache moi.

J'aimais pas la façon dont il me regardait. C'est mon petit frère, je supporte pas qu'il essaye de me tenir tête comme ça, il devrait m'écouter, c'est moi le plus vieux...

" Shiki ! "

- Merci, je sais très bien comment je m'appelle.

J'ai tiré mon poignet pour qu'il me lache.

Je tenais fermement son poignet, j'avais pas l'intention de le lâcher. Depuis le temps que je le cherche !

" Attends merde ...! "

J'ai très bien articulé, légèrement énervé.

- Quoi encore?

" Je t'ai cherché partout tu peux pas me dire de dégager comme ça ! "

Ça m'avait franchement vexé. Je sais qu'il m'a pas toujours porté dans son coeur, même jamais en fait, mais ça reste mon frangin et moi en tout cas je le vois toujours comme tel.

- Je ne te demande pas de dégager. Je te demande juste de me foute la paix, je ne rentrerais pas.

Jamais je n retournerais les voir après tout ce qu'ils m'avaient fait. Cela dit.. Je ne savais pas si Misaki était au courant. Peut être pas..

" Mais pourquoi ! "

Je le lâchais toujours pas, je partirais pas d'ici sans lui, je pourrais pas me présenter devant notre famille si je l'ai pas ramené avec moi après être parti comme ça.

- Parce que je les haï !!

Je n'ai rien ajouté. C'était sorti tout seul.

" ... "

J'ai pas trop su quoi lui répondre pour le coup. Je voyais pas pourquoi il disait ça. Ok on a pas une famille des plus géniales et sympa mais voilà quoi...

- ..... Lache moi Misaki...

J'ai soupiré en fermant les yeux pour reprendre mes esprits.

" Je ne peux pas rentrer sans toi ... "

Ils me laisseront pas rentrer du tout, si je n'ai pas Shiki avec moi...

- Alors ne rentre pas. On est mieux ici. Moi je le suis en tout cas.

" Mais !... "

J'ai toujours vécu à Alfenheim, en compagnie des dragons. C'est notre place là-bas, avec notre famille, même s'ils sont pas toujours très tendres... Comment on peut vouloir ne plus être là-bas...

- Pas de mais. Lache moi, maintenant.

J'ai fixé sa main.

J'ai serré sa main.

" Shiki... Frérot ... "