Quand j'ai ouvert les yeux.. Tout était blanc partout. J'étais dans un lit.. Pour la deuxième fois de ma vie. Le problème, c'est que c'était un lit d’hôpital. La pièce avait des  airs  de salle d'isolement, de l'époque on l'on me contrôlait.. Des petits tubes étaient reliés à mon poignet, et une machine bipait à coté de moi. J'aimais pas cet endroit. Ils ne devaient certainement pas s'attendre à ce que je me réveille aussi vite.
J'ai arraché les fils de mon poignet, et d'autre que je n'avais pas vu pour poser les pieds au sol. Je devais avoir  un problème au niveau de mes cotes, ça me faisais mal.

Je m'étais endormi dans le fauteuil de la chambre. J'étais épuisé. J'étais assez agité en dormant et me suis donc réveiller en sursaut. J'ai regardé autour de moi. Drake ! Il était réveillé mais il avait retiré tout les tubes et essayait de se lever. Je me suis précipité vers lui.

- Drake ! Arrête ! Tu dois pas bouger !

J'ai levé les yeux vers Ludwig, que je n'avais pas vu dans la pièce, foutu angles mort.

- Ludwig..? Ha ha, mais qu'est ce que tu fais là?

Je lui souriais toujours. Quelque part, ça me faisait plaisir de ne pas me réveiller seul dans cet endroit..

Je l'ai forcé à se recoucher. Fallait pas qu'il fasse d'efforts. Je me suis assis près de lui.

- Je m'inquietais pour toi ! J'ai eu peur que tu ne t'en sorte pas... J'suis désolé... Pour tout... J'aurais pas du te dire tout ça. Je ne le pensais pas... J'm'en veux tellement...

J'ai baissé la tête.

J'ai souri en lui caressant la joue.

- Hey.. T'en fais pas.. Je suis sur que je vais mieux que toi..

Je m'attendais un peu à ce qu'il vire ma main, mais je ne savais pas vraiment comment réconforter les gens autrement..

J'ai laissé sa main. J'avais plus peur de lui. Je savais qu'il ne me ferai rien. Et puis c'était assez agréable... J'ai relevé les yeux vers lui.

- Tu t'es fait renversé à cause de moi...

J'étais surpris qu'il ne recul pas, ou quelque chose d'autre dans le genre.

- Non... J'ai été renversé parce que je regardais pas ou j'allais.. Ha ha.. C'est pas ta faute.. !

- Parce que je t'ai insulté et que j'ai été méchant... J'voulais te protéger... Même ça j'y arrive pas...

J'ai posé ma main sur la sienne et ai baissé la tête de nouveau.

- T'as pas à te sentir coupable de quoi ce soit..

Voilà qu'en plus de ses problèmes, il fallait que j'ajoute à la liste " Quelqu'un està l'hopital par ma faute". Boulet.

- Et puis tu sais, je guéris vite, alors c'est vraiment pas grave !

J'ai lâché sa main. J'ai posé ma tête sur le lit.

- Je suis coupable... Même si tu guéris vite je suis responsable... J'aurais pas du te parler de tout ça...

- Mais arrêteuuuuh ! Je te jure que c'est rien! Et puis ça me fais de la peine de te voir comme ça..

On ne se connaissait pas depuis longtemps, mais voir quelqu'un torturé intérieurement (et aussi extérieurement pour le coup) c'était vraiment pénible... J'aimais pas ça.

- Mmh... Désolé...

J'ai jeté un coup d'œil à la pendule. Il était tard... J'allais passer un sale quart d'heure ce soir..

- Il faut que je sorte d'ici.. J'ai pas d'assurance, je pourrais pas payer les frais..

Je me suis redressé, et je l'ai regardé. Il semblait préoccupé par l'heure, il allait falloir qu'il rentre chez lui..

- Je payerais... T'inquiète pas pour ça... Tu devrais pas trop forcer.

Je jouais anxieusement avec mes mains. Je me mordais la lèvre inférieur sans quitter la pendule des yeux. Je murmurais.

- A quoi je vais avoir le droit ce soir... ?

- Aaaaaah mais non, tu en as déjà assez fait. Et puis je te rappel que si tu pars, je vais être obligé de te suivre..

J'avais pas vraiment envie de bouger.. Mais j'avais pas non plus envie de rester dans ce lit.. C'était bizarre..

J'ai détourné mon attention vers lui. Il n'allait pas remettre ça quand même !

- Rien ne t'y oblige. Et puis je préfère pas que tu viennes...

- Je veux pas que tu sois frapper. Et encore moins à cause de moi.

Tout m'y obligeais.

J'ai soupiré. Je n'arrive plus à me battre contre lui... Je ne le voulait plus. Mais s'il lui arrivait quelque chose... Je m'en voudrai toujours ... J'ai du finir par céder.

- ... Ok... Mais tu me raccompagne et c'est tout. Tu rentres pas et tu deguerpis en vitesse... Une dernière chose, ce sera pas de ta faute si je me fais frapper...

- ........................ Si ça le sera....

Ok, j'allais l'accompagner. Mais j'allais pas le laisser seul se faire frapper.

J'ai mis ma main sur sa bouche.

- Tais toi... Tu dis des bêtises...

Je me suis levé. Je savais qu'il ne me laissera pas mais bon...

J'ai secoué la tête, et je me suis à mon tour levé, en grimaçant.

- Aller..

Je l'ai soutenu pour l'aider à marcher et je suis sorti de l'hôpital.

- J'habite loin d'ici... Tu risques d'avoir mal si tu me suis...

J'étais de plus en plus flippé... Chose que j'aurais aimé cacher à Drake mais ça devait se voir comme un bouton en plein milieu du nez...

- Mais non.. Si je te dis que ça va, c'est que ça va~

Je le regardais.. Il avait l'air complètement effrayé..

Il me regardais... Je le sentais... Mais j'ai pas tourné la tête, je ne voulais pas voir ses yeux. Limite je voulais oublier, tout oublier, lui, ce qui c'est passé... Tout quoi ! Mais pas par gaîté de cœur. Oh ça non.. C'est encore pour le protéger...

- J'vois bien qu'non...

- Et t'habites ou?

Il avait dit que c'était loin.. Mais je savais pas du tout ce qu'il entendait par "loin", puisque chaque personne à une vision différente de ce mot, selon les circonstances..

- Dans l'Ouest...

J'ai soupiré.

- Pourquoi tu veux m'aider ? Tu me connais à peine..

- Parce que t'es quelqu'un de bien, tout simplement. Tu mérites qu'on t'aide !

Ah oui.. L'Ouest c'était pas tout près. Mais c'était pas non plus super loin. Ce que je veux dire, c'est que niveau marche habituelle par jour, ça devait correspondre à a peine un septième de ce que je faisais.. Bref, je m’égare~

Une personne bien ? J'en était pas convaincu... J'ai sourit, un peu forcé et ça devait se voir. Je continuais de marcher.

- Merci...

C'est tout ce que j'ai réussi à dire.. Juste un "Merci".

Je l'ai suivi, sans rien ajouter. Je regardais le paysage, pour ne pas penser à la douleur. Je devais reconnaître qu'il y avait un avantage à être sous contrôle. Je ne sentais quasiment pas la douleur.